Leucémie myéloblastique aiguë : sécrétion paranéoplasique de GH et de PRL ? - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
La synthèse de PRL et de GH a été documentée dans le tissu lymphoïde normal. Une hyperprolactinémie paranéoplasique est rapportée chez quelques rares patients avec une leucémie (See et al. BMJ Case Rep 2013). Un seul cas d’acromégalie dépendante d’un lymphome non-Hodgkin a été publiée (Beuschlein et al. NEJM 2000)
Observation |
Une femme africaine de 31ans consulte pour fièvre et malaises, neuf mois post-partum : le bilan biologique et la biopsie de moelle confirment une leucémie myéloblastique aiguë. Malgré l’arrêt de l’allaitement, elle présente une galactorrhée et une aménorrhée persistante. Avant la première cure de chimio, la prolactine est de 6389mUI/L. Un test au TRH documente ensuite une hyperprolactinémie à 3639mUI/L (100–500) stimulable à 10973mUI/L. L’IGF1 est élevée à 429μg/L (73–224). Un test HGPO 75g démontre une GH basale à 0,64μg/L avec un nadir de 0,11μg/L. Au cours de 3mois de séances de chimiothérapie, on observe une normalisation des paramètres hématologiques. Parallèlement, on observe une diminution progressive de la prolactine (3639–3617–396mUI/L), de la GH (6,4–1,4–0,28) et de l’IGF1 (429–303–286). Une IRM hypohysaire n’objective pas de lésion hypothalamo-hypophysaire. Un scanner thoraco-abdominal et cérébral sont sans particularités.
Discussion |
La normalisation progressive de prolactine et d’IGF1 au cours de la chimiothérapie et l’absence de lésion hypophysaire associée, rendent plausible une sécrétion paranéoplasique. Étant donné que l’échantillon de moelle était insuffisant cette hypothèse n’a pas pu être documentée.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 335 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.